La pêche industrielle peut-elle être durable ?

Le Collectif Pêche et Développement défend prioritairement la pêche artisanale et pour cela il est important de définir la place de la pêche industrielle pour qu’elle ne soit pas en contradiction avec les intérêts des artisans, mais il faut s’entendre sur ce qu’est la pêche industrielle.

En Europe, elle concerne tous les bateaux de plus de 12 m, car la définition limite le secteur artisanal à la petite pêche, excluant de plus les arts traînants (drague, chalut). Une telle définition est trop restrictive et ne correspond pas à la réalité de la pêche artisanale sur la côte atlantique car elle exclut la pêche côtière et la pêche hauturière – cette dernière est également partiellement artisanale, quoique le niveau d’investissement la rende de plus en plus inaccessible aux patrons pêcheurs embarqués.

Pour être durable, la pêche industrielle doit être fortement encadrée pour éviter les désastres que sa puissance peut engendrer comme dans les années 1960-2000, en Europe et ailleurs. C’est encore malheureusement le cas avec la pêche illégale, principalement asiatique. Il faut encadrer et contrôler l’effort de pêche, les captures, les conditions de travail et de rémunérations des marins, limiter les subventions, mais cela ne garantit pas la durabilité. Il faut éviter les accaparements de certaines ressources quand elles sont partagées avec les artisans comme c’est le cas pour le thon, les maquereaux et d’autres espèces, en donnant la priorité aux artisans, en interdisant l’accès de certaines zones aux industriels. Par exemple, il est anormal que des chalutiers géants de 100 m et plus accaparent les maquereaux en Manche alors qu’ils sont accessibles aux artisans.

Certaines pêches industrielles comme la pêche minotière pour la farine et l’huile doivent être soit interdites ou fortement réduites. En effet, les captures concernées peuvent souvent être consommées directement, ce qui suppose de créer les conditions de leur commercialisation pour l’alimentation humaine. Les autres espèces non consommables directement constituent la nourriture des espèces consommables.

La pêche industrielle pour être durable doit aussi s’engager à respecter les droits sociaux des marins. Si cela se faisait partout, bien des pêches lointaines illégales ne seraient pas rentables et seraient réduites. Si toutes ces conditions sont respectées, certaines pêches industrielles peuvent être durables et contribuer à nourrir la population à des prix raisonnables. Elles peuvent même être indispensables, au moins temporairement, pour certains pays incapables jusqu’à présent d’exploiter par eux-mêmes leurs ressources du large, faute de capacités humaines et financières. C’est le cas de nombreuses îles du Pacifique qui assurent une bonne part de leur budget en vendant des droits de pêche. Certaines ressources importantes se trouvent dans des zones peu habitées et ne sont accessibles qu’à des bateaux industriels.


La surpêche n’est pas durable qu’elle soit industrielle ou artisanale. Chez Sea Shepherd, on ne fait pas de différence. Par exemple, la mer Méditerranée est la mer la plus surpêchée au monde alors que la plupart des bateaux de pêche (92 %) mesurent moins de 12 mètres et pêchent localement. Il n’y a donc pas « besoin » de faire de la pêche industrielle pour surpêcher.

Aujourd’hui, ce qui est important, c’est d’outrepasser cette image de la petite pêche forcément vertueuse et surtout de déterminer la nécessité de la pêche. La pêche de subsistance existe et répond à des besoins essentiels. Elle ne représente que 2 % de l’ensemble de la pêche, la question se pose donc sur l’écrasante majorité.

Bien que l’essentiel de la vie marine soit regroupée dans les zones côtières, la haute mer connaît une situation d’impunité totale. Il existe en effet un vide juridique. Sans contrôle et juridiction, tous les ingrédients sont réunis pour un carnage. De plus, les espèces de grand fonds marins sont particulièrement vulnérables à la pression de la pêche du fait d’une grande longévité et d’une maturité sexuelle tardive. Elles pourraient donc être exterminées très rapidement.

Aujourd’hui, le problème, c’est la politique des pêches, la vision de l’écosystème marin qui ne correspond pas à la réalité. On compartimente l’océan alors que tout est mélangé. Par exemple, des dauphins sont capturés – alors que c’est illégal – parce que des méthodes de pêches non sélectives sont autorisées pour obtenir de meilleurs rendements. Ce devrait être interdit. Les chalutiers pélagiques pêchent des quantités pharaoniques de poissons, les congèlent ou en font de la farine animale pour des débouchées non vitales.

Il faudrait réduire drastiquement notre consommation de poisson. La pêche est ce qui pèse le plus sur les océans. Aujourd’hui, même l’OMS produit un discours contradictoire. Elle préconise deux portions de poissons par semaine par habitant alors que c’est le double que ce que l’océan peut donner.

Il n’y a pas 36 solutions pour préserver les océans. Il faut se rappeler que l’être humain n’est qu’une pièce rapportée. On ne fait pas partie du cycle des océans. Dans l’inconscient collectif, cette dimension n’est pas intégrée du fait que ce qui se passe en mer est loin des yeux et des consciences. Les poissons ne sont donc pas considérés comme des animaux et les océans sont perçus comme un espace de marchandises. De cette vision découle cette surexploitation.

L’océan, c’est le premier organe régulateur du climat. Si l’océan meurt nous aussi. Il faut changer drastiquement nos habitudes. Les poissons ont plus de valeur dans l’océan à faire fonctionner la machinerie du climat, que dans l’assiette de 98% de la population mondiale.

Source : Le Drenche 28 Septembre 2020

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Débat
clos le 2021-01-12
 
Etats-unis       jeudi 10 décembre 2020
Etats-Unis  
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De nos jours une multitude d’espèces maritimes sont menacées en raison d’une pollution massive des océans et d’une pêche industrielle qui détruit les fonds marins et l’ensemble de sa biodiversité. Face un un contexte climatique des plus critiques, il est temps de soulever le problème qu’est notre système de pêche industrielle. Les Etats-Unis ont officialisé la pêche durable au sein de leur politique notamment depuis 2010, à travers la mise en place du code de conduite de pêche durable de la FAO de 1955. Nous avons bien conscience qu’une pêche durable est essentielle pour pallier la destruction des océans et la disparition de certaines espèces d’animaux marins. Nous pêchons désormais dans des zones maritimes où le poisson est abondant, et où sa pêche ne risque pas de mettre en péril son espèce. Nous invitons l’ensemble des nations à en faire d’eux-même. Notre objectif majeur n’est pas d’accroitre les captures mais bien d’instaurer une pêche durable au sein des Etats pêcheurs. Il est également nécéssaire de limiter l’utilisation d’instruments de pêche intensive, et d’une manière générale, la pêche industrielle qui a pour objectif de capturer le plus grand nombre de poissons. La technique du chalutage a été à travers une loi de 2010 très restreinte, limitant ainsi le nombre de licences accordées permettant son utilisation. Il faut continuer sur cette lancée. Les filets de pêche fins doivent être supprimés. En effet, ils s’attaquent aux poissons prêts à être délivrés sur le commerce mais aussi aux poissons non-voulus et non consommables, ce qui est tout à fait problématique. Il serait préférable de valoriser l’utilisation de techniques telles que « la Senne » ou bien « les casiers ». Ces deux techniques garantissent une qualité de poisson remarquable, et en cas de capture non-voulues, les espèces peuvent être relâchées vivantes (cela concerne la technique des casiers). L’idéal serait l’instauration d’une aquaculture à travers l’ensemble du globe, meilleure alternative possible à la surpêche. Aux Etats-Unis, l'aquaculture en eau douce a débuté à New York et dans le Massachusetts dès les années 1860. Nous sommes bien évidemment conscient qu’une application directe de cette technique relève du miracle. C’est pourquoi une évolution vers l’aquaculture devra se faire progressivement, à travers la suppression et l’utilisation des techniques citées si-dessus notamment.
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Auxane Dernis       lundi 19 octobre 2020
Délégation du Costa Rica  
Le Costa Rica est un pays où l’aquaculture ainsi que la pêche est un secteur d’activité majeur. Depuis quelques années, notre pays a inclut dans son développement national, des directives visant à remettre en valeur la pêche artisanale face à une pêche industrielle ou semi-industrielle très développée de nos jours. Pour autant le Costa Rica n’interdit pas le chalutage semi-industriel. De plus, pour réguler la pêche, notre pays a mis en place un système d’autorisation de pêche qui ne vise qu’un seul type de poisson. Le Costa Rica est donc fier en tant que pays tourné vers l’environnement de nos politiques visant à protéger la faune et la flore marine tout en permettant à la population de se nourrir. Notre pays est donc plus que favorable à une pêche plutôt semi-industrielle qu’industrielle mais réglementée qui permettrait aux pays ne pouvant procéder à de l’aquaculture de conserver des bénéfices de la pêche.
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PEINTE Mathilde       lundi 19 octobre 2020
Japon  
"Il faut encadrer et contrôler l’effort de pêche, les captures, les conditions de travail et de rémunérations des marins, limiter les subventions, mais cela ne garantit pas la durabilité. "
Nous pensons que la pêche industrielle peut être durable mais à une condition : qu’elle soit correctement encadrée. D’une part, il serait envisageable d’instaurer des quotas et même d’imposer une réduction des tonnages de pêche (exiger, par exemple, une diminution de 10% des ressources prélevées). D’autre part, nous savons tous que le maintien de la capacité reproductrice d’une population est indispensable à son renouvellement. Ainsi, afin d’assurer la reproduction et la pérennisation des espèces marines, il serait souhaitable d'interdire la pêche dans certaines zones. On pourrait alors diminuer le périmètre des Zones Économiques Exclusives (ZEE). Cependant, même si ces mesures pourraient être bien respectées dans certains pays, elles risquent de l’être moins dans d’autres, comme le Japon, où les produits de la mer occupent une place primordiale dans l’alimentation de la population. Conscientes que ces mesures soient restrictives et puissent mettre à mal l’économie des pêcheurs industriels, nous pensons qu’il faut dès à présent engager un programme d’actions envers la pêche industrielle afin de la rendre durable mais surtout, afin de sauver nos fonds marins.
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Perrine Bamana       lundi 19 octobre 2020
Roumanie  
"certaines pêches industrielles peuvent être durables et contribuer à nourrir la population à des prix raisonnables. Elles peuvent même être indispensables, au moins temporairement, pour certains pays ..."
En effet, la pêche industrielle qui introduit l’idée d’une activité intensive de l’humain sur les écosystèmes ne leur est sûrement pas favorable en matière de conservation. Cependant, la pêche peut permettre non seulement aux habitants d’entretenir une activité bénéfique pour l’économie mais aussi de pouvoir garder une certaine indépendance en matière de production. On ne peut nier que la Roumanie possède le plus vaste réseau hydrographique de l’Union Européenne. Les rivières regroupées s’étendent sur environ 8 000 km et le delta du Danube, très convoité pour sa diversité en matière de poissons, s’étend sur 1 074 km dans le pays et il retient donc environ 2 230 millions k㎥ d’eau. De plus, la côte roumaine représente 5,3% de la côte de la mer Noire. Et malgré cela, le pays n’est dans la possibilité de produire qu’environ 11 000 Tonnes de poissons par an soit uniquement 8% de la consommation interne ! La Roumanie manque de ressources dans la mesure où il y a un manque d’infrastructures tels que des ports de pêche fonctionnels et efficaces ou encore des outils primordiaux tels que les bateaux sur lesquels peuvent s’effectuer une transformation directe garantissant une meilleure qualité du produit. L’histoire démontre que la Roumanie peut être un grand producteur en matière de pêche ayant été numéro 3 en Europe et dixième dans le monde dans les années 60. Le pays possède un grand potentiel. La Roumanie développe donc désormais un programme permettant l’exploitation des eaux de manière consciente et durable en permettant d’aider les pêcheurs à développer d’autres activités en parallèle afin d’éviter la surexploitation. De plus, les ressources naturelles du pays permettent un développement favorable de l’aquaculture. L’aquaculture permet non seulement d’augmenter la production de poissons, elle permet aussi de conserver la diversité des espèces dans un espace contrôlé. Naturellement, l’aquaculture favorise l’emploi. La délégation de la Roumanie veut exprimer le fait qu’il est également important pour tous les pays de revaloriser les prix des captures involontaires afin d’éviter le gaspillage inutile. Ainsi, la population roumaine se retrouverait plus indépendante grâce à une auto-suffisance mais surtout cette production pourrait être bénéfique pour bien d’autres pays. La délégation de la Roumanie est donc favorable aux négociations afin de développer des relations en matière de commerce au niveau de la pêche dans le pays, ce qui permettrait l’accès pour nos plus petits producteurs à un marché plus étendu.
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Laura Chalifour       lundi 19 octobre 2020
Chine  
Notre pays qu’est la Chine est le pays qui compte le plus d’habitants sur son territoire au monde. En effet, on compte 18,40 % de la population mondiale avec environ 1, 393 milliards d’habitants. Ainsi nous avons la plus grande population à nourrir, et les ressources maritimes comme les poissons ou les crustacés sont une part importante de l’alimentations de nos citoyens. De plus, en 2004 le nombre de pécheurs chinois s’élevait à 13 millions, soit 31% du total mondial, ce chiffre a bien entendu augmenter depuis pour s’adapter à la demande actuelle. Sans la pêche c’est un nombre considérable de Chinois qui se retrouve sans emplois. Troisième point à souligner, nous sommes le plus gros exportateur mondiale, nos ventes à l’étranger se sont accrues en moyenne de 10,3% par an entre 2012 et 2017, pour dépasser les 20 milliards de dollars à l’heure actuelle. La pêche est non-négligeable dans notre économie. Les enjeux de la pêche en Chine et son intérêt économique pour le pays ne sont pas les mêmes pour la Chine que pour un pays avec une plus petite population. Ainsi peut-on imposer les mêmes restrictions à tous les pays à propos de la pêche ? La Chine a déjà engagé des programmes pour réduire la taille de ses flottilles et limiter la surpêche, et cela a eu pour effet de diminuer le nombre de pêcheurs à plein temps et à temps partiel, ce qui a bien entendu des conséquences sur l’économie. Nous tenons par ailleurs à préciser que le nombre de personnes employés dans la pêche de capture à diminuer depuis le début des années 2000 avec pour conséquence l’augmentation de l’aquaculture et la pisciculture sur notre territoire. On dénombre en Chine le plus grand nombre d’aquaculteurs au monde. La pisciculture chinoise utilise comme aliments les matières végétales produites sur les exploitations agricoles chinoises, seuls quelques espèces sont nourries avec des ressources maritime mais ce chiffre est minime. Ainsi nous péchons beaucoup moins dans les océans et même si notre modèle est industrialisé il tend vers la durabilité.
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Elise HOSTE       lundi 19 octobre 2020
Philippines  
"Pour être durable, la pêche industrielle doit être fortement encadrée"
Aux Philippines, la pêche est très présente depuis toujours, elle représente un gros potentiel et une grosse source de revenus pour le pays. Depuis, les années 70, les eaux ont été commercialisées et les plus gros pays comme le Canada, les États Unis ou le Japon viennent y faire de la pêche commerciale. Une grande partie de l’écosystème a donc été détruit. Aujourd’hui, les Philippins ont pris conscience de l’importance de la pêche durable, raisonnable et respectueuse et de nombreuses actions sont menées afin de préserver au mieux l’écosystème. Les États-Unis et les Philippines ont mis en place un partenariat qui permet de vendre le poisson a un prix élevé sans mettre en danger les réserves. Des systèmes de surveillances ont été mis en place afin de voir où le poisson a été péché, son poids ainsi que son espèce, la provenance du poisson est réglementée. Depuis Novembre 2018, le projet Fish Right mis en place par l’USAID a permis d’améliorer la biodiversité marine et de renforcer la gouvernance de la pêche. De nombreuses espèces de poissons comme le thon sont menacées mais des associations comme la WWF ont mis en place des quotas qui permettent de régénérer les réserves, les thoniers sont également labellisés pour éviter la pêche illégale. La pêche industrielle peut donc être durable si elle est réglementée, que la provenance est surveillée, si on laisse le temps aux espèces de se régénérer et que les techniques de pêches sont respectueuses.
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Team Bangladesh       dimanche 18 octobre 2020
Bangladesh  
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Le Bangladesh étant un des principaux pays producteurs de poisson d’élevage (2 millions de tonnes en 2014), derrière la Chine, l’Inde et le Vietnam, la question de la surpêche nous concerne particulièrement. En effet, nous sommes d’accord pour dire que, « Bien encadrée, la pêche industrielle peut être durable ». C’est donc pour cela qu’en 2016, le Bangladesh a arrêté plus de 900 pêcheurs et déployé son armée sur ses côtes afin de préserver le poisson Hilsa durant sa période de reproduction. De telles mesures peuvent en effet être effectives seulement si elles sont accompagnées d’une sanction. Les pêcheurs qui étaient surpris en train de pêcher ces poissons durant leur période de reproduction pouvait encourir une peine maximale d’un an d’emprisonnement. Pour ce qui est des pêcheurs pour lesquels la pêche de ce poisson constituait leur gagne-pain, les autorités leurs donnait en contre partie des produits alimentaires (du riz notamment) pour compenser leurs pertes financières. Nous pensons donc que la pêche industrielle peut ne pas engendrer une surpêche, mais seulement si celle-ci s’accompagne de mesures restrictives et de sanctions en cas de non-respect de celles-ci. Aussi, les gouvernements doivent réfléchir à la manière dont ses restrictions peuvent impacter leur population et économie et trouver des alternatives pour ne pas amputer leur développement.
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Aliya Kessi       dimanche 18 octobre 2020
Sénégal  
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Il est vrai que les poissons sont menacés par les humains. Cependant, au Sénégal, la pêche représente un enjeu important au niveau économique et nutritif. Effectivement, au Sénégal, pays où le poisson est au coeur des traditions culinaires, près de 70% des protéines animales consommées sont puisées en mer. Nous représentons également le deuxième pays producteur de poisson en Afrique de l’Ouest, la pêche étant la première branche exportatrice du pays. Le Sénégal a également été victime de pêche illicite non déclarée et non réglementée (INN), se traduisant par l’intrusion de navire industriels, provoquant une quasi-pénurie de poisson au niveau des eaux du Sénégal. Certes l’Homme devrait réduire sa consommation de poisson. Bien que cela est difficile au Sénégal, il est évidemment réalisable dans les pays riches et développés, où le poisson n’est pas la principale source protéine. Par conséquent, éradiquer la pêche s’avèrerait impossible pour le Sénégal d’un point de vue économique comme social.
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Morand       dimanche 18 octobre 2020
Angleterre  
"Pour être durable, la pêche industrielle doit être fortement encadrée"
En Angleterre, la pêche, qui ne pèse que pour 0,1% du PIB britannique représente pourtant une ressource essentielle pour de nombreuses communautés côtières. L’activité halieutique a également été un argument fort des pro-brexit. Suite au Brexit les pêcheurs britanniques avaient en effet bon espoir de récupérer des quotas de pêche afin de développer leur activité commerciale. En janvier 2020 le gouvernement britannique a donc proposé un projet de loi réglementant l’accès aux eaux territoriales britanniques pour les autres pays. Cela permettra donc au Royaume-Unis de gérer individuellement son activité halieutique tout en créant une pêche commerciale durable et rentable. L’intérêt de ce texte de loi est donc économique, sociale et environnementale. La pêche industrielle peut donc être durable si elle encadrée de manière stricte par la législation. Le Royaume-Unis a donc décidé de gérer lui-même ses stocks de poisson en récupérant le contrôle et l’accès à ses eaux. Les autres pays devront disposer d’une licence stricte et spéciale pour pouvoir accéder et pêcher dans les eaux britanniques. Ce texte de loi permet donc de limiter au maximum la surpêche et protège les espèces marines sensibles (dauphins) ainsi que les poissons pêchés involontairement.
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Margaux B       dimanche 18 octobre 2020
Venezuela  
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Même au Vénézuela, malgré une restriction de la pêche industrielle, permettant la pêche restreinte à la pêche artisanale, il faudrait interdire la pêche en ce moment. La région est effectivement touchée par la pollution des océans, empêchant les poissons de se développer et en les rendant malades. Mais les pêcheurs artisanaux, indépendants continuent de pêcher ces poissons, avant même qu'ils aient atteint une taille suffisante pour être mangés, afin de subsister. Il faudrait donc interdire totalement la pêche tant que les eaux sont souillées pour éviter que les côtes ne soient complètements dépeuplées de poissons et de surcroît, pour éviter le développement de maladies chez ceux qui mangent ces maigres poissons. Il faudrait également en contrepartie proposer une alternative durable aux habitants de cette région pour les nourrir.
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Louis Vandermessen       dimanche 18 octobre 2020
EGYPTE  
"L’océan, c’est le premier organe régulateur du climat. Si l’océan meurt nous aussi. Il faut changer drastiquement nos habitudes."
L’Egypte s’engage déjà dans des initiatives écologiques à l’image de celle instauré par le président, “allez vers le vert!”. Elle s’inscrit dans un programme de développement durable plus large, “Egypte 2030”, et le programme détaillé sur le développement de l’agriculture de l’Afrique (PDDAA). La préservation de l'environnement à été inscrit dans notre constitution (article 16 : « Toute personne a droit à un environnement sain et sa protection est un devoir national. L’État s’engage à prendre les mesures nécessaires pour le préserver, ne pas lui nuire, et à utiliser rationnellement les ressources naturelles pour assurer un développement durable et garantir les droits des générations future). Ainsi, nous nous refusons à pratiquer une pêche industrielle intensive. Notre autosuffisance s’explique par le développement de l’aquaculture qui permet de préserver la biodiversité de la mer méditerranée. Comme l’ont souligné nos amis de Madagascar, nous ne pourrions revendiquer notre attachement à une pêche plus durable si nous ne défendions pas nos citoyens pêcheurs. Or l’article 17 de notre constitution stipule " L'État s'efforce de fournir des pensions adéquates aux petits agriculteurs, aux travailleurs agricoles et aux pêcheurs, ainsi que des emplois informels, conformément à la loi.“ De plus, la pêche industrielle est un fardeau pour les petits pays africains qui voient leurs eaux exploitées par les grandes puissances mondiales. En ce sens, nous pensons que la pêche industrielle peut être une incitation à violer les droits des petits états et leurs souveraineté. Une simple régulation est une avancé trop timide quand à l'urgence de la situation environnementale et diplomatique.
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Elisabeth D       dimanche 18 octobre 2020
Étudiante  
La pêche industrielle pourrait être durable si la reproduction des poissons été respectée. Or, ce n'est pas toujours la cas. Pour les Pays-Bas, l'interdiction de la pêche électrique qui devrait l'être le 1er juillet 2021 est très contestée car elle représente une économie de carburant et permet de pêcher de grosses quantités de poissons. De ce fait ils ont tendance a autoriser plus de chalutier électrique qu'il n'est permis. Une grosse quantité péchée entraine une forte diminution de beaucoup d'espèces de poissons. Ce qui nous pousse à dire que cette pêche industrielle n'est pas durable car beaucoup ne respecte pas les règles et mettent en danger de disparition la faune.
Emma Leblond       dimanche 18 octobre 2020
Espagne  
"la pêche industrielle doit être fortement encadrée"
Nous savons que l'industrie de la pêche est en bonne santé en Espagne, malgré l'importante pression subie en terme de régulation. Le secteur de la pêche espagnol génère vingt pour-cent de la production totale de l'Union Européenne. C'est évidemment une industrie leader dans ce domaine. D'une part, l'efficacité des nouvelles flottes rénovées, la technologie et l'optimisation des étapes ont permis de réduire significativement l'usage intensif de combustible. En outre, l'application du "principe de rendement durable maximum" rend possible une pêche plus responsable et viable à long terme, c'est-à-dire un niveau plus élevé de captures que l'on puisse extraire d'une population de poisson tout au long d'une période définie sans lui nuire. Cependant, ce secteur n'est pas exempt de menaces. La croissance globale du commerce et de la consommation de poissons suppose un risque. En effet, la politique de pêche durable appliquée par les pays développés pourrait ne pas être suffisante pour satisfaire la forte demande des puissances émergentes comme par exemple la Chine. Il y a donc une importante nécessité d'encadrer la pêche industrielle dans le but d'amplifier l'exploitation à d'autres espèces de poissons moins exploités et moins communs dans notre alimentation. Une question se pose néanmoins sur ce point : est-ce que les consommateurs accepteront-ils de nouvelles variétés de poissons comme alternative alimentaire ?
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Capucine JULLIEN       dimanche 18 octobre 2020
Madagascar  
"Si toutes ces conditions sont respectées, certaines pêches industrielles peuvent être durables et contribuer à nourrir la population à des prix raisonnables. Elles peuvent même être indispensables, au..."
Pour être durable, la pêche industrielle doit respecter l’aspect social soit le respect des populations, l’aspect économique soit la croissance nécessaire du pays et l’aspect environnemental soit le respect des ressources naturelles. Donc comme le dit ce passage, « si toutes ces conditions sont respectées », la pêche industrielle peut être durable, elle peut offrir à une île comme Madagascar, un moyen inégalable de gagner de l’argent et de nourrir sa population grâce à l’exploitation de son large par d’autres pays, par des puissances capables de pratiquer la pêche industrielle. Cependant, avec des partenariats comme celui avec la Chine, la pêche est massive et ne vise qu’un aspect économique car leurs accords ne se basent que sur des compensations économiques. Cette pêche industrielle que connaît Madagascar entraîne donc l’épuisement des ressources ainsi que la pauvreté accrue des petits pêcheurs (une grande partie de la population malgaches) qui de par leurs moyens traditionnels et artisanales se voient perdre leur ressources au profit des grands. La pêche industrielle que l’on connait aujourd’hui ne peut se révéler durable pour un pays comme Madagascar de par sa localisation et ses richesses maritimes favorisant le désir d’exploitation. Pour que la pêche s’affirme durable, il faudrait se focaliser sur d’autres méthodes comme l’aquaculture ou que la pêche industrielle soit respectueuse des trois piliers indispensables : social, économique et environnemental.
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Layana Koudri       dimanche 18 octobre 2020
Étudiante  
La pêche industrielle peut être durable à condition qu'elle soit contrôlée et régulée. Le contrôle ne doit pas se faire uniquement sur la pêche mais également sur les conditions de travail et de rémunérations des marins. Cela ne suffit pas, il faudrait de plus éviter la monopolisation de certaines ressources quand elles sont partagées entre les différentes firmes comme c’est le cas pour le thon et d’autres espèces et interdire l’accès de certaines zones aux industriels.
Léo Thibaut       samedi 17 octobre 2020
Délégation de la Thaïlande  
"La surpêche n’est pas durable qu’elle soit industrielle ou artisanale"
Les ressources Halieutiques thaïlandaises subissent un important stress dû à une surpêche dans le golfe de Thaïlande. C’est pourquoi la couronne Thaïlandaise à décider d’agir pour protéger sa faune maritime qui pourrait disparaitre d’ici quelques dizaines d’année. Depuis 2018 la Thaïlande dialogue avec les instances de l’Union européenne pour lutter contre la pèche illégale dans ces eaux territoriales. Aussi la flotte de pêche thaïlandaise a diminué de 20% depuis 2015 passant de 50 00 navires à 39 000. Toutefois les actions de la Couronne Thaïe ne doivent pas être les seules entreprises à l’échelle Continentales et la Thaïlande recherche activement des moyens de discussions et de collaboration sur les thématiques de la protection des ressources halieutiques. La Couronne Thaïlandaises réaffirme son ambition de voir certains de ses partenaires régionaux s’impliquer davantage dans la lutte contre la pèche illégale.
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EL FATOUHI Iman       samedi 17 octobre 2020
Niger  
"Il faut éviter les accaparements de certaines ressources quand elles sont partagées avec les artisans comme c’est le cas pour le thon, les maquereaux et d’autres espèces, en donnant la priorité aux ar..."
D'un côté, nous sommes d'accord pour dire que la pêche artisanale impacte moins les océans que la pêche industrielle, puisque l'objectif est différent. En effet, pour le Niger, la pratique de la pêche artisanale se limite aux besoins de la population, parce qu'initialement il dépend de l'agriculture. Cependant, le Niger ne serait pas contre une exploitation plus accentuée des fonds marins pour accroitre son économie lorsqu'il ne peut plus se reposer uniquement sur ses ressources agricoles qui au départ sont le coeur même de son économie et de sa base vivrière.
Eloi       vendredi 16 octobre 2020
Délégation de Russie  
"la pêche industrielle doit être fortement encadrée"
Nous pensons qu’une pêche industrielle encadrée peut être durable. Ainsi il est tout à fait possible de combiner une production convenable avec le respect de l’environnement si aucun abus est effectué. La Russian Fishery Company est certifiée du label MSC ( Marine Stewardship Council) ce qui garantit une pêche certe industrielle mais respectueuse de l'écosystème, de la pérennisation des poissons et possédant une gestion efficace. De plus, cela permet d’éviter la pêche illicite qui pourrait se développer si le respect de l’environnement prime de manière abusive sur les droits des marins.
Hélène Bardet       jeudi 15 octobre 2020
Délégation du Vénézuela  
Nous allons dans ce sens, et peut-être plus loin. Au Venezuela, l'interdiction de la pêche industrielle au chalut depuis 2009 a permis le renouveau de la pêche artisanale. En effet en l'espace de deux ans, de nombreuses espèces ont ainsi pu se reproduire à proximité des côtes vénézuéliennes et repeupler peu à peu les littoraux, permettant ainsi la régénération de l'écosystème. La pêche artisanale telle qu'elle est pratiquée depuis des temps immémoriaux contribue à l'autonomie alimentaires des populations, les côtes représentant près d'un tiers du périmètre du pays.
AS Loison       mercredi 14 octobre 2020
3 commentaires
 
"la pêche industrielle doit être fortement encadrée"
Ne faudrait-il pas établir pour chaque zone de pêche un Rendement Maximum Durable (RMD) ? autrement dit un seuil qui correspondrait au maximum de ressources halieutiques que les pêcheurs pourraient prélever sans mettre en danger la survie des espèces.
marin duchesne       lundi 19 octobre 2020
côte d'ivoire  
"Ne faudrait-il pas établir pour chaque zone de pêche un Rendement Maximum Durable (RMD) ? autrement dit un seuil qui correspondrait au maximum de ressources halieutiques que les pêcheurs pourraient pr..."
Comme plusieurs délégations, il est important pour nous d’établir un rendement maximum durable (RMD), dans le but de protéger les fonds marins et réglementer les activités de pêche dans le monde. Or la pêche en Afrique de l'Ouest est très importante pour l'économie interne des pays mais aussi face à l’insécurité alimentaire qui augmente de plus en plus chaque années, du au crise que traverse le monde et notre pays. En effet en 2020, 56 millions de personnes souffre encore de mal nutrition en Afrique de l'Ouest. La pêche contribue donc de manière importante à la résolution de la malnutrition. Dans les pays en développement, en particulier les petits pays insulaires et les régions côtières, où les populations tirent fréquemment plus de 50 % de leurs protéines animales du poisson car la viande reste inaccessible financierement, du à son exportations. Les protéines du poisson sont donc indispensables car elles garantissent bonne partie du niveau déjà bas d'apport en protéines animales. Pour finir l'activité halieutique de notre pays est majoriterrement artisanal, avec des embarcation de moins de 12 mètres généralement encore en bois. La pêche industrielle dans notre ZEE reste moindre malgré les mesures prise par notre gouvernement pour contrer au budget d'importation de poisson, qui est conséquent avec 289 millions d'euros de poissons importer chaque années. Cela est dues au faits de l'activité de piraterie, qui freine le développements des 12 sociétés majeur de pêche industrielle de notre pays. La Côte d’Ivoire est donc favorable à l'etablissement d’un rendement maximale durable, pour les pays qu’il le peuvent, comme les grandes puissances. Mais veut rappeler que ce RDM reste très compliquer à encadrer et à mettre en oeuvre dans un pays ou l’insécurité alimentaire prône sur le respect de nos océans.
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GOBERT Fannie       samedi 17 octobre 2020
Algérie  
"Ne faudrait-il pas établir pour chaque zone de pêche un Rendement Maximum Durable (RMD) ? autrement dit un seuil qui correspondrait au maximum de ressources halieutiques que les pêcheurs pourraient pr..."
Comme différents délégations, l'instauration d'un Rendement Maximum Durable nous semble essentiel afin de maintenir et de conditionner l'activité halieutique mondiale, activité qui permet selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) de fournir à plus de 1,5 milliard d'habitants de la planète près de 20% de leur consommation de protéines animales. La pêche représente ainsi un enjeu économique, écologique et nutritif important qu'il est essentiel de réglementer et protéger. De plus, le secteur de la pêche représente une ressource alimentaire importante en Algérie. En effet, la diète algérienne est majoritairement d'origine méditerranéenne (de nombreuses spécialités sont notamment à base de spécialités de la mer). Des études menées par différents organismes ont d'ailleurs évalué la consommation annuelle algérienne de produits de la mer à 812.000 tonnes pour environ 42 millions d'habitants : une consommation importante qu'il nous semblerait important de limiter car, ces mêmes études montrent que la consommation de produits issus de la mer pourrait s'élever à 1,1 millions de tonnes pour 55,7 millions d'habitants d'ici 2075. Les autorités algériennes ont pris de nombreuses mesures ces dernières années afin d'encadrer l'industrie relative à la pêche et d'en augmenter le rendement. Le '' Plan Aquapêche 2020 " a notamment été adopté. Ce dernier a, d'après les dires du Ministre de la Pêche et des productions halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, pour objectif de '' rétablir l'équilibre entre l'offre et la demande en relevant les capacités d'exploitation des ressources halieutiques, en organisant leur commercialisation et en préservant les ressources naturelles ". La pêche peut ainsi être qualifiée d'enjeu économique et alimentaire capital en Algérie, enjeu qu'il semblerait cependant nécessaire de limiter afin de continuer à satisfaire la forte demande qui ne cessera d'accroître dans le temps : l'instauration d'un RMD semble pour cela être l'option idéale.
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Amanda Mouendengo       vendredi 16 octobre 2020
Afghanistan  
"Ne faudrait-il pas établir pour chaque zone de pêche un Rendement Maximum Durable (RMD) ? autrement dit un seuil qui correspondrait au maximum de ressources halieutiques que les pêcheurs pourraient pr..."
Cette proposition est tout à fait cohérente voir même applicable. Cependant, il y a un certain nombre de pays, pour lesquels un Rendement Maximum Durable (RDM) ne sera d'aucune utilité étant donné qu'ils ne sont pas en mesure de comptabiliser un nombre conséquent dans le domaine d'un point de vue économique et qui, de ce fait, ne se sentirons pas concernés par la question. Par exemple, l'Afghanistan est loin d'être un pays "centré" sur la pêche industrielle à la différence de la Chine, des Etats-Unis ou encore de la Russie, bien que de nombreux afghans se déplacent dans différents pays pour y contribuer, par exemple, en tissant des nasses de pêche. De plus, rien ne garantit qu'avec un Rendement Maximum Durable imposé, l'économie de certains pays dépendants de la pêche industrielle, survivrait. En effet, mettre un RDM commun pour chacun d'eux, serait inégalitaire pour les uns et inutile pour d'autres.
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